Stopper le hoquet du nourrisson: 8 astuces efficaces

stopper le hoquet du nourrisson

Chez les nouveau-nés comme chez les adultes, il arrive de petites secousses par intermittence. Elles s’accompagnent d’un son qui provient de la gorge. C’est le hoquet. Ce phénomène est fréquent chez le nourrisson. Du ventre de sa mère jusqu’à l’âge d’un an, l’enfant est sujet à ce trouble récurrent. Il se manifeste pendant plusieurs minutes et peut atteindre parfois une demi-heure. Voici huit astuces pour stopper le hoquet du nourrisson. Découvrez également les causes du hoquet ainsi que quelques mesures de prévention. Focus !

Les astuces pour arrêter le hoquet du nourrisson 

Les parents éprouvent de la peine à voir leur bébé subir le hoquet. C’est compréhensible ! Certains s’inquiètent carrément. Il suffit pourtant de maîtriser quelques procédés pour arrêter le phénomène.

Les méthodes qui suivent sont destinées aux nourrissons. Il ne s’agit donc pas de techniques souvent radicales comme le suggèrent certains pour des enfants bien plus grands.

Il est primordial d’éviter de faire sursauter un nourrisson ou de comprimer sa respiration. Voici huit moyens efficaces pour calmer un hoquet chez le nouveau-né.

Astuce 1 : offrir au nourrisson un repas dans le calme et la quiétude

Une maman assise confortablement allaitant son bébé qu'elle tient dans es bras et qu'elle regarde avec tendresse.

L’appareil digestif d’un bébé est encore en pleine construction, donc fragile. Néanmoins, de nombreux enfants se précipitent sur le sein ou le biberon. Ce qui ne ménage pas son organisme.

C’est pour cela qu’il est indispensable de lui apprendre à se nourrir calmement. Bien entendu, cela exige du tact et de la patience. Ménager des pauses lors des repas est indispensable.

Attention toutefois à ne pas couper l’appétit à votre nourrisson. S’il est glouton, il manifestera de la frustration et de la nervosité. Cela se traduit par des gesticulations et des pleurs plus ou moins intenses. Cet état de choses favorise le hoquet.

C’est la raison pour laquelle, faire des pauses est indispensable pour aider l’estomac du bébé à digérer son lait. Au même moment, il faut éviter que l’enfant ne s’impatiente. Comment s’y prendre ?

User de distraction est un bon moyen d’y parvenir. Prenez votre rejeton contre vous et baladez-le un peu. Le tapoter dans le dos l’aidera à faire un rot et à éloigner le hoquet.

Comme vous pouvez le voir, il est question de détourner l’attention de l’enfant du repas pour l’aider à retrouver le calme. Ce n’est qu’ensuite qu’il faudra continuer à lui donner son lait. L’usage d’une tétine à faible débit évite l’ingurgitation d’un gros volume de nourriture. C’est un moyen efficace d’éviter le hoquet du nourrisson.

Munissez-vous donc d’une tétine dont le flot est réglable. Encore un principe important à respecter : observez votre enfant. S’il a tendance à se montrer glouton, donnez-lui à manger à temps.

Même un adulte qui a trop faim a tendance à vite manger. À fortiori un enfant. Un nourrisson qui a peu faim, mange calmement et réduit les risques de hoquet.

Astuce 2 : garder l’enfant à la verticale après le repas

Une maman souriante tenant son bébé qui vient de manger dans ses bras pour le faire roter. La maman a une débarbouillette sur ses épaules.

Comme évoqué un peu plus haut, le système digestif d’un nourrisson reste délicat. Par conséquent, il importe de le ménager. Certains parents couchent leur enfant immédiatement après la tétée. C’est une grave erreur.

Non seulement cela entrave le processus de la digestion, mais il y a des risques de remontée et d’étouffement. La bonne chose à faire est de mettre l’enfant contre soi à la verticale.

Cette position favorise le rot et un bon transit intestinal. Pour un moment d’après repas confortable, vous pouvez aussi mettre le bébé sur le ventre.

Profitez de cette posture pour lui faire un léger massage sur le dos. Visez surtout les omoplates. Préférez des mouvements doux, et circulaires. Faites de très légères pressions sur la colonne vertébrale. Elle est encore fragile. Pour plus d’efficacité, recourez à une huile de massage pour bébé.

De nombreux parents se demandent à quel moment il est convenable de coucher son nourrisson suite au repas. Observez un temps d’environ 20 minutes avant de mettre l’enfant au lit.

Astuce 3 : de l’eau fraîche

Lorsque le bébé fait une crise de hoquet, le premier bon réflexe consiste à lui offrir de l’eau légèrement fraîche. Une cuillère à café suffit en général à stopper le phénomène. La fonction de la valvule retrouve instantanément son fonctionnement normal.

Cela est dû au fait qu’une bonne déglutition suffit souvent à faire cesser les contractions du diaphragme. Toutefois, si le problème perdure, un petit biberon d’eau apportera la solution.

Lorsque le hoquet apparaît subitement sans raison apparente, une bonne tétée le réprimera aisément. La succion a un bel effet apaisant sur l’action du diaphragme.

Astuce 4 : recourir aux tétines antiaérophagiques 

Lorsque vous nourrissez votre enfant à l’aide de biberon, l’adoption de la tétine adéquate évite le hoquet. Si elle est réglable, elle vous permet de contrôler la quantité de nourriture que le bébé avale à la fois. Nous l’avions évoqué.

En plus de cela, recourir aux tétines antiaérophagiques est une bonne option pour épargner au nourrisson de hoqueter. Elles ont pour principe de fonctionnement de contrôler la prise d’air par le biberon. Avec elles, vous avez aussi la possibilité de maîtriser le débit du liquide que boit l’enfant. Essayer différents réglages aide à définir ce qui est adéquat pour le nouveau-né.

Il est primordial de presser la tétine avant de commencer à nourrir son enfant. Cela chasse l’air emprisonné et évite que le bébé ne l’aspire. Une telle prise d’air provoquerait inévitablement un hoquet.

Astuce 5 : l’usage du citron

Attention. Ce procédé n’est valable que pour un enfant de plus de trois mois. En effet, avant cet âge, le tube digestif est sensible. En particulier l’estomac. Lorsque le bébé hoquète, mettez une à deux gouttes de citron sur sa langue. Il s’agit de jus pur et biologique. Que se passe-t-il alors ?

Le goût aigre de l’agrume surprend le nourrisson. Par réflexe, il va suspendre momentanément sa respiration. Pendant ce laps de temps, l’organisme ne sollicite pas le diaphragme. Celui-ci se détend alors et le hoquet cesse immédiatement.

Astuce 6 : une posture qui soulage

Un bébé allongé. Les mains d'une femme essayant de fléchir ses genoux pour les ramener sur sa poitrine.

Recourez à cette technique si le hoquet du nourrisson survient hors repas. Mettez l’enfant sur le dos. Prenez-lui les pieds et ramenez ses genoux sur sa poitrine. Les enfants sont souples, vous ne risquez pas de leur faire mal. En revanche, soyez doux dans le mouvement.

Cette posture comprime le diaphragme. Maintenez votre bébé dans cette position pendant quelque instant. Les contractions cessent comme par enchantement. Les traitements en ostéopathie ont souvent recours à cette méthode.

Astuce 7 : solliciter les nerfs liés aux oreilles

Le hoquet est un réflexe ventilatoire. Pour l’arrêter, utilisez vos petits doigts pour boucher les oreilles de l’enfant pendant 5 à 10 secondes. Pourquoi ça marche ? Parce que certains nerfs à l’origine de la myoclonie phrénoglottique ont une connexion avec les oreilles. Attention, n’appuyez pas trop au risque de blesser votre enfant. Vérifiez également que vous avez les ongles bien taillés.

Astuce 8 : solliciter délicatement les globes oculaires 

Le nerf phrénique est lié au diaphragme. Le stimuler revient à actionner ce muscle situé entre le thorax et l’abdomen. Parvenir à le calmer permet de baisser les contractions du diaphragme, donc d’apaiser le hoquet. Pour y parvenir, une légère pression sur les globes oculaires suffit. En effet, cette action a pour conséquence de ralentir le rythme cardiaque ainsi que l’activité du nerf phrénique.

Comment prévenir la myoclonie phrénoglottique ?

Un bébé confortablement allongé tenant son biberon dans ses petites mains pour boire son lait.

S’il est indispensable de connaître des astuces pour stopper le hoquet chez le nourrisson, il est encore meilleur de savoir l’éviter. Voici quelques principes à observer :

  • Respecter l’horaire des repas ;
  • Opter pour la bonne taille de la tétine ;
  • S’assurer que le sein ne laisse pas passer l’air lors de la tétée ;
  • Épargner à l’enfant les brusques changements de température.

Par ailleurs, veiller à bien essuyer le corps de l’enfant après le bain est primordial. Les courants d’air froids provoquent également les contractions involontaires du diaphragme. Protéger le nourrisson est donc crucial.

Une des bonnes habitudes à développer consiste à apaiser le nouveau-né avant les repas. Si le bébé pleure et s’agite tout en prenant son repas, changez sa position de temps en temps. Non seulement cela le tranquillisera, mais il pourra roter. Ce qui est plutôt bien.

Le phénomène du hoquet a-t-il une explication ?

La myoclonie phrénoglottique (hoquet) n’est physiologiquement pas nécessaire. Il est cependant dû à un dysfonctionnement qui n’a rien d’inquiétant. L’enfant ne ressent aucune douleur du fait de ce phénomène.

Contrairement à ce que pensent certaines personnes, le hoquet ne stresse pas le nourrisson. Il y est accoutumé depuis sa vie fœtale. Quand l’estomac se remplit, le « hic » du hoquet se manifeste.

Anatomie d'un estomac presque plein qui se remplit d'air.

Cet organe digestif peut se sentir plein :

  • Après la tétée ;
  • À la suite d’un bon biberon ;
  • Consécutivement à une prise d’air ;
  • Après avoir avalé le liquide amniotique dans le ventre de la mère.

Une prise d’air qui emplit l’estomac du bébé se produit quand l’enfant pleure. Cela est également possible quand il rit.

La myoclonie phrénoglottique du fœtus 

L’enfant qui se développe dans l’utérus de sa mère hoquète dès que la gestation atteint 20 semaines. À ce stade de la vie, le hoquet est récurrent. Pas d’inquiétude cependant. Il n’est que la preuve de ce que le fœtus se porte bien et se développe harmonieusement.

En réalité, c’est en ce moment que se déroulent l’apprentissage de la déglutition et celle de la respiration. L’enfant inspire le liquide amniotique qui peut d’ailleurs lui passer de travers. Cela occasionne alors le hoquet. C’est pareil lorsqu’il en avale abusivement.

La mère perçoit alors les secousses, qui en général, décontenancent les premières fois. Très vite, la future maman apprend à les reconnaître. En effet, contrairement aux gesticulations du fœtus, le hoquet provoque des mouvements réguliers et rythmiques.

La myoclonie phrénoglottique se produit brièvement durant quelques minutes. Elle se manifeste aussi pendant près de 30 minutes. Dans ce cas, c’est souvent embêtant pour la mère. Comment stopper le hoquet dans ce cas ?

Voici quelques conseils pour y arriver :

  • Changer de posture ;
  • Faire une petite balade pour aider l’enfant à bouger ;
  • S’étendre et caresser le ventre afin de calmer le fœtus.

Câliner le ventre envoie des émotions positives au bébé qui retrouve de la sérénité. Même si ces méthodes ne marchent pas à tous les coups, elles ont fait leur preuve.

Si malgré toutes ces tentatives, vous ne sentez pas de résultat probant, détendez-vous et patientez. La crise passera d’elle-même.

La myoclonie phrénoglottique du nourrisson

Un estomac plein prend du volume. De fait, il comprime le diaphragme. Par réflexe, celui-ci exécute des contractions automatiques. Chez le nourrisson, le hoquet peut engendrer 4 à 60 contractions en une minute, et ce, sur une heure maximum. Quant au bruit qu’on entend, il se produit par les vibrations des cordes vocales et les mouvements de la glotte lors des spasmes.

Le hoquet cache-t-il un problème inquiétant ?

La myoclonie phrénoglottique est un problème bénin. Il est normal et n’a rien d’effrayant. Attention toutefois. Si le hoquet se manifeste avec des vomissements ou de la fièvre, recourez immédiatement à un pédiatre.

La main d'une maman tenant un thermomètre affichant 39°C. Son bébé en pleur allongé sur un lit.

En outre, si le hoquet de votre nourrisson vous paraît trop répétitif avec des durées plus ou moins longues, faites-le consulter. Cela pourrait en effet cacher un problème de RGO (reflux gastro-œsophagien).

À l’extrémité supérieure de l’œsophage se trouve une valvule musculaire. C’est elle qui maintient les aliments ingérés dans l’estomac. Après la naissance, il lui faut quelques mois pour fonctionner convenablement. C’est donc son opérationnalité défaillante due à son immaturité qui cause les reflux.

Le reflux gastro-œsophagien est un problème digestif passager et normal chez les nouveau-nés. Avec l’âge, il disparaît. Cependant, lorsqu’il perdure, il est certainement pathologique. Une inflammation de l’œsophage peut alors survenir en raison de l’acidité des régurgitations.

Si le RGO est d’une certaine gravité, il est sûrement dû à :

  • Un problème de développement psychomoteur ;
  • Une anomalie de l’œsophage ;
  • Un trouble pulmonaire.

Une prise en charge rapide aide à résorber la situation.

Comprendre comment arrive le hoquet permet d’y faire face 

C’est par une contraction subite et incontrôlée du diaphragme que se manifeste le hoquet. Comme souligné plus haut, une absorption brutale d’air ou de liquide qui emplit l’estomac fait prendre du volume à celui-ci. Le muscle qui sépare le thorax et l’abdomen se trouve alors stimulé.

Lorsque ce processus est compris, il est plus facile d’utiliser les astuces énumérées plus haut pour éviter que l’enfant se nourrisse avec hâte. Parfois, le hoquet se produit alors que l’enfant est en plein sommeil, et ce, sans raison apparente.

En vue de soulager son enfant, un parent est tenté de recueillir des conseils et astuces de grand-mère çà et là. Soyez prudent, toutes les recommandations ne sont pas bonnes à appliquer. Surtout quand il s’agit d’un tout petit enfant. Voici quelques pratiques à éviter.

Ce que vous ne devez pas essayer avec votre bébé

Certaines méthodes sont ancrées dans l’imaginaire collectif comme étant efficaces. Pour un nourrisson, il n’en est rien.

Une des techniques courantes est de surprendre ou de créer de la frayeur. Celui qui est sous l’emprise du hoquet suspend sa respiration pendant un court instant. Cela détend le diaphragme qui cesse alors de se contracter et le hoquet s’arrête.

C’est le même effet que produit le jus de citron pour l’enfant. Pourquoi faire peur n’est-il pas alors une bonne idée pour votre nourrisson ? C’est juste inutile, voire aggravant. Votre enfant sera pris de frayeur et le stress l’envahira.

Il s’ensuivra des pleurs et des cris. Souvenez-vous que pleurs et rires favorisent la prise massive d’air. Une fois que l’air aura empli à nouveau l’estomac, le hoquet reprendra de plus belle. Vous n’aurez fait qu’empirer la situation au lieu de l’atténuer.

Voici encore un procédé à éviter. Il s’agit de plonger la tétine dans du miel. Lors de la succion, cela ouvre l’estomac qui retrouve sa taille originelle. Voici maintenant pourquoi cette astuce est mauvaise pour votre nourrisson.

Le tube digestif de l’enfant n’est pas encore capable de supporter le miel. Pour cause, les bactéries qu’il renferme sont dangereuses pour cet organisme fragile. Le système immunitaire du nourrisson est encore trop délicat.

Si vous n’êtes pas sûr d’un procédé, abstenez-vous de le mettre en œuvre. Souvenez-vous qu’après tout, un hoquet est bénin et passager. Un peu de patience vous suffira à venir à bout du phénomène.

Stopper le hoquet du nourrisson : en résumé

Pour conclure, rappelons que le hoquet est un phénomène naturel. Il prouve d’ailleurs qu’un enfant va bien. Si certains procédés peuvent soulager votre rejeton, toutes les techniques ne lui sont pas applicables.

Bien observer un nourrisson permet de détecter d’éventuelles anomalies. Des hoquets interminables et trop fréquents nécessitent le regard et la surveillance d’un professionnel de la santé infantile.

Une prise en charge précoce est toujours efficace dans le cas des RGO. Dans la gestion d’un hoquet normal, la règle d’or reste certainement la patience. Souvenez-vous que la prise des repas dans une ambiance calme et sereine facilite grandement les choses.

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