11 raisons pour lesquelles votre bébé pleure – et comment gérer

bébé pleure

Vous avez dû le remarquer, le comportement d’un bébé (et ça s’applique à la maternité en général d’ailleurs) est loin d’être une science exacte! Alors, certes, il n’y a pas deux bébés pareils, et ce qui fonctionne pour un bébé ne fonctionnera peut-être pas du tout pour un autre, mais ils ont tous quelque chose en commun : ils pleurent! C’est là leur façon de s’exprimer. L’intensité et la fréquence des pleurs varie évidemment d’un enfant à l’autre, mais la plupart des jeunes et heureux parents peuvent s’attendre à devoir gérer deux à trois heures de pleurs par jour pendant les premiers mois. Pourquoi? Parce que c’est le seul moyen pour un bébé de communiquer ses besoins et ses désirs. Et malheureusement, il n’existe pas encore de Google Translate permettant de décrypter les pleurs d’un bébé… cependant, on connaît les principales raisons pour lesquelles les tout petits pleurent. Vous allez apprendre dans cet article à reconnaitre ces différentes causes, et nous vous partagerons aussi quelques petites astuces pour calmer les crises de larmes.

 

bébé pleure

 

Mais pourquoi mon bébé pleure?

Sachez que si vous avez en ce moment même dans vos bras un petit bébé hurlant, c’est qu’il est simplement en train d’essayer de vous dire qu’il a besoin de quelque chose. Il faut savoir qu’un bébé est incapable de caprices, et qu’un bébé n’est pas caractériel. Il a simplement des besoins, plus ou moins intenses. Du point de vue de l’évolution, les bébés mammifères ont développé ce moyen de communication pour signaler à leurs parents qu’ils ont besoin d’une attention immédiate. Nous avons identifié 11 principales raisons aux pleurs des bébés, ainsi que quelques stratégies pour les calmer… Et nous vous partageons cela tout de suite!

1/ La faim

Tout le monde, y compris vous et moi, devient un peu dingue sous l’emprise de la faim – et cela est spécialement vrai pour les bébés. Ils peuvent passer du plus grand calme à la fureur totale en un clin d’oeil s’ils n’ont pas mangé depuis un certain temps. Vous allez vite apprendre à reconnaître les pleurs caractéristiques du bébé affamé: leur progression est extrêmement rapide, ils sont rythmés et répétitifs, lancinants même. Et ils se manifestent généralement par des cris courts et graves. Les pleurs de faim d’un bébé peuvent aussi intégrer le son « neh » : ça vient de la langue du bébé qui claque de manière réflexe contre son palais en quête de lait. Alors, en matière d’alimentation du bébé, la clé de la réussite est d’oublier totalement les horaires et une quelconque « norme ». Toujours. Vous devez rester concentrée sur les signaux envoyés par votre bébé, et là-dessus uniquement. Les pleurs, en effet, sont un signe tardif de la faim. Pour faire en sorte de prévenir les pleurs de faim du bébé, soyez attentive aux  petits signes précoces : claquements de lèvres, bébé qui ne cesse de porter les mains à sa bouche, qui se fouit (qui cherche avec sa tête le sein ou le biberon), …

2/ La fatigue

En tant que jeune parent épuisé, vous êtes certainement capable de vous endormir immédiatement après que votre tête ait touché l’oreiller, mais cela n’est malheureusement pas toujours le cas pour votre bébé… Il faut savoir que le sommeil est une compétence acquise, comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs. Les bébés n’ont aucun rythme ni aucune conscience du jour et de la nuit avant 4 mois. En plus de cela, un bébé qui pleure est totalement incapable de se calmer seul de manière innée, donc les parents doivent aider leur bébé à apprendre à se calmer également. Pour aider votre bébé à moins pleurer le soir et la nuit et à s’endormir calmement, il vous faudra tester différentes choses jusqu’à trouver ce qui fonctionne le mieux pour lui. Un lange avec votre odeur, un doudou, une grosse peluche réconfortante et toute douce pour se sentir bien et en sécurité, … voilà qui peut totalement changer la donne au moment du coucher! Certains bébés sont aussi très sensibles au bercement, au petites comptines, ou encore aux bruits blancs (aspirateur, etc…).

Si votre bébé pleure la nuit et se réveille souvent, il peut être tentant de réduire ses siestes la journée en pensant que moins il se reposera la journée, plus il sera fatigué le soir, et mieux il dormira la nuit. J’ai même entendu des nounous me dire ça au parc il y a quelques temps. Et c’est absolument faux. Quand un bébé est très, très fatigué, son corps va sécréter des hormones qui vont lui donner un second souffle, et il sera par la suite d’autant plus difficile à endormir! Alors, même si ce n’est pas l’heure habituelle de sa sieste, si votre bébé vous semble fatigué, mettez le au lit immédiatement. Les bébés fatigués doivent être autorisés à dormir, quelle que soit l’heure!

3/ La couche sale

Certains bébés peuvent mariner dans une couche humide et sale pendant des heures sans manifester aucun inconfort. D’autres sont totalement furieux si la couche est sale depuis plus d’une seconde – et est-ce qu’on peut vraiment leur en vouloir? Prenez une petite seconde pour ouvrir la couche et vérifier rapidement ce qu’il en est (vous pouvez aussi faire un « sniff test » sur son derrière). Vous pouvez aussi opter pour une marque de couche qui présente un indicateur d’humidité, comme les Pampers qui ont une ligne centrale qui passe du jaune au bleu. Cela vous évitera de déshabiller complètement votre enfant à chaque investigation sur ses pleurs.

4/ Le besoin de roter

Si vous remarquez que votre bébé pleure juste après avoir été nourri, c’est un bon indice pour savoir qu’il a peut-être besoin de (re)faire un rot. Et même en dehors des repas, dans pas mal d’autres situations, faire un bon rot peut vous sauver la mise. Tout le monde sait qu’il faut faire roter un bébé après son repas, mais la plupart des bébés ont aussi besoin de faire des rots après avoir sucé une tétine, après avoir eu le hoquet, ou encore après avoir pleuré. Toutes ces « activités » leur font en effet ingérer beaucoup d’air. Alors, si vous êtes confrontée à des pleurs inexplicables, ça ne vous coûte rien d’essayer de faire faire un petit rot à votre bébé.

5/ Les douleurs abdominales

Votre bébé pleure en se tortillant, en cambrant son dos ou en agitant ses jambes? Ce sont des signaux indicateurs de douleurs abdominales (principalement dues à des gaz). Pour aider votre bébé à s’en sortir, portez-le quelques instant sur son flanc gauche : cela appuiera sur son estomac et facilitera sa digestion. Pour aider à l’élimination des gaz, vous pouvez également ramener ses jambes pliées sur son abdomen et décrire des petits cercles dans le sens des aiguilles d’une montre. Si les pleurs et les douleurs persistent, n’hésitez pas à en parler à votre pédiatre, il pourra vous prescrire un lait spécial et/ou un traitement pour soigner les reflux si besoin.

6/ Les dents

Les bébés peuvent faire leurs dents dès l’âge de 4 mois, et dès que la douleur commence à se faire sentir, une montée en puissance des pleurs est quasiment garantie. Parmi les autres signes présentés par un bébé qui fait ses dents, on retrouve le fait de baver excessivement et de mâchonner tout ce qui se présente. Téter une tétine ou votre pouce peut aussi aider votre bébé à se calmer. Vous pouvez également lui masser les gencives avec un doigt jusqu’à ce que vous entendiez un léger son grinçant. Mâchonner des anneaux de dentition froids voire glacés peut parfois être d’une grande aide. Il existe aussi des gants de dentition spécialement étudiés pour tenir à la main de votre bébé tout en soulageant énormément ses gencives.

Dans tous les cas, essayez de ne pas surmédicaliser l’apparition des dents, même si je sais que c’est parfois tentant. Vous pourrez trouver des médicaments ou des gels à la lidocaïne, mais ils peuvent être dangereux car ils inhibent le réflexe de déglutition des bébés. Alors à moins que votre bébé ne soit vraiment en proie à une douleur intense, essayez plutôt des remèdes naturels, ou alors donnez lui du Doliprane en dose appropriée à son poids.

7/ L’hyperstimulation

Nous sommes tous hyperstimulés tout le temps, notamment avec les écrans. Mais pour un bébé, être hyperstimulé, c’est par exemple être passé de bras en bras à l’occasion d’une fête de famille, entre les tantes, les oncles, les grands-parents… Ou bien être emmené dans un grand magasin pendant trop longtemps. Souvenez-vous : votre bébé est encore tout petit, et il n’est pas encore habitué au monde, au bruit, à la lumière, aux sons… Par conséquent, il ne lui en faut pas beaucoup pour s’énerver. En ce cas, si votre bébé pleure parce qu’il est hyperstimulé, c’est une bonne idée de le prendre et de l’emmener au calme, chez vous ou dans un environnement familier. Vous pouvez aussi l’emmener en promenade pour prendre l’air dans une ambiance calme.

A l’inverse, ne surprotégez pas non plus votre bébé de toutes les stimulations extérieures! Stimuler un bébé est essentiel pour son développement – mais la meilleure des stimulation se déroule en face à face avec une personne qu’il aime et en qui il a confiance.

8/ Le besoin d’attention

Vous pouvez (et devriez!) faire passer à votre bébé un peu de son temps d’éveil sur son tapis ou sur un transat ou une balancelle. Mais votre enfant sera toujours plus heureux et calme avec vous, particulièrement dans vos bras… Les bébés pleurent souvent d’angoisse et de solitude, car ils ne sont pas portés ou bercés en permanence. Or, ils ont besoin de tout ça car ils traversent une période de développement rapide. Les tout petits doivent être considérés avec énormément de bienveillance et d’empathie – c’est la seule manière de leur apprendre à être calmes et sereins d’ailleurs. Ne pas répondre à leurs besoins émotionnels, c’est garantir une aggravation de leur agitation.

9/ Les prémisses d’une maladie

Personne n’aime être malade et souffreteux, et les bébés non plus! Si votre bébé se sent mal, vous allez certainement remarquer qu’il pleure plus souvent que d’habitude. La plupart des parents savent reconnaitre les pleurs « habituels » de leur bébé après quelques semaines. Donc, si votre bébé ne se calme pas, ou pleure plus longtemps et plus fort que d’habitude, cela peut être un signe de faiblesse ou de maladie. Vous pouvez alors partir à la recherche d’autres symptômes : fièvre, vomissements, diarrhée, perte de poids ou stagnation, bébé moins alerte et vif que d’habitude, bébé inconsolable, … Si vous avez le moindre doute, appelez immédiatement votre pédiatre.

10/ Un inconfort général

Lorsque nous avons un cil dans l’œil, une étiquette de vêtement qui nous irrite, un fil enroulé autour de l’orteil, nous pouvons simplement les enlever. Mais un bébé qui ne sait pas parler n’a absolument aucun moyen de vous signaler que quelque chose le gêne, à moins de – vous avez deviné – pleurer. Si votre enfant est toujours grognon après sa sieste, après avoir été nourri et changé : déshabillez-le, et inspectez sa peau, ses ongles, et toutes les petites choses qui pourraient le déranger. Ca peut aussi être des chaussures trop serrées, des chaussettes trop petites, …

11/ Les coliques

Nous avons gardé le meilleur pour la fin! Les coliques, c’est un peu le plat de résistance des pleurs de bébés. On peut définir les coliques de la manière suivante : c’est ce qui fait qu’un enfant en parfaite santé pleure plus de trois heures par jour, plus de trois jours dans la semaine, et depuis plus de trois semaines d’affilée. Les bébés souffrant de coliques pleurent de manière excessive, sont très difficiles à calmer, ont un sommeil léger et court : ce qui engendre beaucoup de stress pour lui mais aussi pour ses parents. Rappelez-vous que les coliques ne durent généralement pas très longtemps. Par ailleurs, il faut savoir que les bébés qui ont des coliques ne souffrent pas forcément le martyre – et dans tous les cas, ça ne veut pas dire que vous faites les choses mal. Souvent, c’est juste la façon qu’a votre bébé de gérer ses premiers mois de vie à l’extérieur de votre ventre.

 

bebe qui pleure

 

OK, mais comment on peut calmer un bébé qui pleure?

Le meilleur moyen de réconforter un bébé qui pleure, c’est déjà d’avoir une idée de pourquoi il pleure pour répondre rapidement à ses besoins. Les parents qui ne savent pas ce qui provoque les larmes de leur bébé essaient généralement plusieurs techniques différentes pour calmer leur enfant – sans vraiment chercher à résoudre le vrai problème sous-jacent. Et je vous le donne en mille: les pleurs s’intensifient, et les parents ne comprennent pas pourquoi.

Si votre bébé pleure toujours après que vous ayez éliminé toutes les causes évoquées ci dessus, essayez la technique des 5S – très efficace pour apaiser les bébés. La voici en quelques mots:

  • Serré. Les bébés adorent se sentir confinés. Cela leur procure un fort sentiment de sécurité et leur rappelle les jours qu’ils ont passé dans le ventre de leur maman. La première étape pour calmer un bébé qui pleure est donc de l’emmaillotter douillettement (pas trop serré!) dans un lange.
  • Sur le côté. Tenez votre bébé sur le côté, en mettant son ventre sur votre bras. Cela l’aidera en cas de problèmes digestifs ou de gaz.
  • Sssshhh! Faites un chuintement doux directement dans l’oreille de votre bébé : cela fait un son similaire à ce qu’il entendait in utero. N’hésitez pas à augmenter le volume un peu pour que le bébé qui pleure vous entende.
  • Swing. Bercez ou balancez doucement votre bébé pour qu’il se calme (en faisant toujours très attention à soutenir sa tête et sa nuque). Les bébés sont habitués à ces balancements et encore une fois, cela les rassure en leur rappelant leur vie in utero.
  • Sucer. Les bébés excédés sont souvent calmés profondément par le fait de téter quelque chose. Vous pouvez proposer à votre bébé le sein ou lui donner une tétine pour l’aider à se calmer.

Est-ce qu’on peut laisser bébé pleurer?

C’est terriblement difficile pour tous les parents de laisser leur bébé pleurer. C’est instinctif et naturel de vouloir sécher leurs larmes et les apaiser. Mais y a-t-il un point à partir duquel il est préférable de laisser bébé pleurer? Il n’y a vraiment aucune réponse toute faite à cette question. Oui, les bébés peuvent littéralement passer leur temps à pleurer, et c’est parfois irritant et épuisant. Mais quand on sait que c’est leur première et unique forme de communication, ce n’est pas très étonnant… Ils ont besoin de trouver leur rythme dans le monde extérieur, et ils ont besoin de beaucoup d’aide, d’amour et de soutien pour y arriver. Il faut les rassurer, les réconforter, les bercer, les calmer, … Ils ne peuvent pas faire ça tout seuls pendant leurs premiers mois!
 
En ce qui concerne l’apprentissage du sommeil, laisser bébé pleurer est aussi très controversé. Vous avez des méthodes, comme la méthode 5/10/15 qui préconise de laisser le bébé pleurer de manière graduelle… Mais c’est vraiment très controversé. Certains disent que laisser un bébé pleurer est émotionnellement insécurisant, mais cette assertion n’est pas démontrée. En revanche, une étude américaine datant de 2016 a montré que laisser un bébé pleurer n’engendre pas de stress et n’a pas d’effet à long terme sur son état émotionnel… Chaque famille doit donc trouver sa stratégie propre pour le sommeil. Si vous voulez laisser votre bébé pleurer, les experts s’accordent à dire que l’enfant doit être âgé d’au moins 6 mois.
 
Et gardez en tête que ce n’est absolument pas dangereux pour votre bébé de pleurer et de crier pendant que vous prenez une douche rapide, s’il est placé dans un endroit sécurisé. Et si votre bébé ne s’arrête pas de pleurer, et que vous avez atteint vos limites, il est toujours préférable de le mettre dans un endroit sécurisé (son lit, son parc) et de le laisser un peu pleurer le temps de vous ressourcer pour ne pas craquer. Si vous sentez que vous commencez à en avoir vraiment marre, à vous sentir frustrée et/ou en colère contre votre bébé, prenez du recul et trouvez quelqu’un à qui parler qui pourra vous soutenir : votre conjoint, votre mère, une amie, … Et souvenez-vous toujours que ce n’est qu’un mauvais moment à passer qui ne durera pas toujours!

Un commentaire sur “11 raisons pour lesquelles votre bébé pleure – et comment gérer

  1. Ping de retour: Burnout maternel : les signaux d’alerte et comment gérer | Bébé Joli

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *