Souvent confondues avec les cauchemars, la terreur nocturne touche jusqu’à 40 % des enfants. Bien qu’elle soit considérée comme normale et sans danger pour l’enfant, c’est une source d’inquiétude majeure pour les parents. Afin de maîtriser le phénomène, il est nécessaire de comprendre comment il se manifeste et à quel moment il peut survenir. Voici quelques conseils utiles pour préserver les bébés des terreurs nocturnes.
Qu’est-ce qu’une terreur nocturne bébé ?
La terreur nocturne est un trouble du sommeil qui affecte principalement les jeunes enfants. Il apparaît souvent entre 18 mois et 7 ans et peut même perdurer jusqu’au début de l’adolescence chez certaines personnes. Le phénomène se produit pendant le 3e stade du sommeil lent, communément appelé « sommeil profond ».
Il peut durer de quelques minutes à une demi-heure. Comme l’indique son nom, la terreur nocturne se produit généralement durant la nuit, plus précisément au début, car c’est à ce moment que les périodes de sommeil lent profonds sont les plus longues. Quoique par moment, cette perturbation peut survenir dans les heures les plus tardives.
En effet, le sommeil lent profond revient dans les cycles de sommeil de milieu de nuit. Une fois que le phénomène est passé, la victime se rendort comme si de rien n’était.
Pendant que le trouble se manifeste, l’enfant n’a pas conscience de ce qui lui arrive, ni même de la présence de ses parents, car il n’est pas réellement réveillé. C’est d’ailleurs pourquoi vous constaterez bien que le jour suivant, le petit ne présente aucun signe qui montre qu’il a le souvenir de ce qui s’est passé pendant qu’il dormait.
La terreur nocturne n’est pas un phénomène grave, bien qu’il puisse véritablement troubler les parents. Il ne présente aucun danger ni sur la santé de l’enfant, ni sur son humeur sur le long terme. Cependant, on note que les enfants victimes de cette perturbation souffrent du somnambulisme en grandissant.
Comment reconnaître une terreur nocturne ?
Pour mieux réagir face au phénomène, il est crucial de savoir le différencier des cauchemars. De fait, la manifestation des deux troubles semble parfois similaire, mais ils se produisent à des moments différents.
Pendant les cauchemars, les enfants réagissent souvent à la présence des parents et parviennent même à se réveiller. Ce qui n’est pas le cas de la terreur nocturne. Généralement, lorsqu’il est pris par ce trouble, le bébé peut crier et hurler, sembler terrifié, se redresser pour s’asseoir dans son lit. Il peut même avoir les yeux grands ouverts, sans être conscient.
Vous remarquerez bien que son regard est vide, et que s’il parle, son discours n’a pas de sens. Il est agité, désorienté, en sueur et parfois agressif. Certains bébés ne supportent même pas qu’on ne les touche ni qu’on les tienne, et tout ceci peut se produire sur une longue période, sans que le cerveau de l’enfant ne se réveille.
Pendant le cauchemar, les choses sont bien différentes. D’ailleurs, ce phénomène ne se produit qu’en fin de nuit, et même si l’enfant crie ou est agressif, cela ne dure que quelques secondes. In fine, il se réveille et peut remarquer la présence de ses parents.
Quelles sont les causes de ce phénomène ?
Bien que le phénomène touche beaucoup d’enfants, ses causes exactes ne sont pas encore clairement identifiées. Certaines recherches suggèrent cependant que le trouble pourrait être lié à des facteurs génétiques. Mis à part cela, quelques autres causes externes possibles sont énumérées.
Le facteur génétique
La terreur nocturne pourrait en effet être un phénomène héréditaire. Cette hypothèse justifie principalement pourquoi le trouble est plus fréquent dans les familles où un des parents ou des grands-parents a, pendant son enfance, aussi été confronté au problème.
On pense alors que la transmission se fait de génération en génération et que les enfants qui appartiennent à la famille connaîtront irréversiblement la terreur nocturne.
Le stress
Une autre cause évoquée par les chercheurs est le stress. Les enfants peuvent être anxieux à cause de la séparation de leurs parents par exemple, ou encore d’un changement de routine, de garderie ou de milieu de vie. Dans ces situations et s’ils sont prédisposés aux terreurs nocturnes, le stress engendré peut être le déclencheur du phénomène.
Le manque de sommeil
C’est une cause récurrente. Du moins, c’est ce que pensent les chercheurs. Les enfants qui ne dorment pas suffisamment peuvent souffrir de terreur nocturne. Surtout, s’ils récupèrent leur manque de sommeil par une modification de la durée ou de l’intensité de la phase de sommeil profond pendant laquelle se manifeste le phénomène.
S’ils dorment plus tard que d’habitude ou très fatigués, cela peut aussi accentuer la modification de la durée ou de l’intensité de la phase du sommeil profond. Il est donc crucial de veiller à ce que les enfants se couchent tous les jours à la même heure et dorment suffisamment.
Le changement de routine
L’arrêt des siestes ou le changement de fuseau horaire à la suite d’un déménagement ou d’un voyage peut être aussi une des causes de la terreur nocturne. Les enfants qui passent par des changements significatifs dans leurs vies sont souvent vulnérables au phénomène.
Les maladies et la fièvre
Enfin, si votre enfant est malade ou s’il a de la fièvre, ses terreurs nocturnes peuvent être la résultante de son état de santé. Un bébé malade a généralement du mal à dormir, le changement de routine occasionné et le manque de sommeil ainsi que le stress généré par son état, peuvent globalement aggraver ses terreurs nocturnes.
Comment réagir face aux terreurs nocturnes ?
Les terreurs nocturnes peuvent être une expérience effrayante pour les enfants et pour les parents qui sont obligés de se réveiller au cours de la nuit. Cependant, cela n’est pas une raison de s’inquiéter, ou de perdre son calme. Il est nécessaire de savoir comment réagir face à cette situation pour ne pas aggraver le problème.
Tout d’abord, sachez qu’en aucun cas, vous ne devez réveiller votre bébé. Cela risquerait de le désorienter et de prolonger son trouble. Il est préférable de rester simplement à côté de lui pour s’assurer qu’il ne se blesse ou ne tombe pas de son lit. Concrètement, vous devez vous assurer qu’il reste en sécurité pendant toute la phase d’agitation.
Pour exacerber le sentiment de sécurité chez le petit, placez votre main sur son front ou sur son bras. Enfin, s’il le permet bien sûr. Comme sus indiqué, certains enfants n’aiment pas le contact physique. Si vous y arrivez, vous pouvez essayer de porter votre bébé dans une autre pièce. Le changement de température peut en effet l’aider à retrouver un sommeil plus léger.
Dans tous les cas, restez calme, même si vous êtes inquiet pour votre enfant. D’ailleurs il n’a pas lieu de s’inquiéter vu que le petit ne risque rien. S’il arrivait qu’il se réveille, faites comme si de rien n’était, car vous voir troubler peut le perturber. Il croirait que quelque chose de grave se passe. Le lendemain, ne mentionnez pas l’épisode, et ne faites rien qui peut rendre votre enfant anxieux.
Une autre façon de réagir face aux terreurs nocturnes est de déterminer les causes sous-jacentes, afin de les pallier.
Comment prévenir ce phénomène ?
Pour éviter de se réveiller pendant la nuit, les parents peuvent prendre certaines mesures préventives qui préservent le bébé des troubles nocturnes.
S’assurer que l’enfant dorme bien
Le respect des besoins en sommeil est crucial pour éviter les terreurs nocturnes. Les bébés ont besoin de dormir suffisamment selon leur âge. De 0 à 3 ans, il faut entre 12 et 20 h de temps de sommeil pour un enfant. Veillez donc à ce que votre enfant dorme dans les limites recommandées.
Les siestes en après-midi sont également très importantes. Si vous constatez que votre bébé est fatigué, invitez-le à se reposer. S’il refuse de dormir, instaurez un moment de calme. Vous pouvez allumer une musique relaxante ou lire un livre d’histoire. Cela peut l’aider à trouver le sommeil.
Instaurer une routine du coucher
La routine du coucher aide également à prévenir les terreurs nocturnes. Les bébés ont besoin de routine pour se sentir en sécurité et se préparer à dormir. Pour instaurer cela, vous pouvez conter une histoire, entonner une chanson ou baigner votre enfant tous les soirs avant de le coucher.
Réduire le temps d’écran
Il est judicieux de limiter le temps que votre bébé passe devant les écrans. La lumière émise par les appareils peut affecter la qualité du sommeil et augmenter les risques de terreurs nocturnes. Au moins 60 minutes avant l’heure du coucher, tenez votre petit éloigné des écrans et de toute source de lumière bleue.
Eviter le stress avant le coucher
Enfin, les situations stressantes peuvent déclencher des épisodes de terreurs nocturnes chez les bébés. Il est donc conseillé de maintenir une atmosphère calme et détendue avant le coucher.
Terreur nocturne bébé: en résumé
En définitive, on peut retenir que même s’il s’agit de périodes effrayantes, les terreurs nocturnes ne présentent aucun danger. Il existe des mesures que les parents peuvent adopter pour aider leur enfant à traverser ces épisodes et même pour prévenir leur arrivée. Dans tous les cas, il est fortement déconseillé de réveiller un enfant en proie au phénomène pendant que celui-ci se manifeste.
Au lieu de cela, les parents doivent essayer de le rassurer et l’aider à retrouver un sommeil léger en le mettant dans les meilleures conditions. Enfin, notez que les facteurs de stress ne sont pas favorables aux enfants qui connaissent les terreurs nocturnes. Et vous, avez-vous d’autres astuces à partager avec nous ? Dites-le nous en commentaire.
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